Je reçois régulièrement des enfants dans mon cabinet. Les plus petits ont entre 3 et 4 ans. J’adore ça. La séance est un jeu. La manière la plus juste de répondre à un enfant, c’est de rentrer dans son univers. Alors j’y rentre pleinement, jouant à Pat’patrouille ou autre héros du moment. Mais ce n’est pas qu’un simple jeu. Je propose des métaphores adaptées à l’enfant et sa problématique. Elles sèment une idée dont l’inconscient saura se servir pour résoudre le problème.
La demande la plus fréquente pour les enfants que je reçois, c’est l’énurésie. Le plus âgé avait 14 ans. La plupart d’entre eux ont entre 7 et 8 ans. C’est un âge où en tant que parent, on commence à s’inquiéter des conséquences sociales que cela pourrait avoir sur notre enfant. Ce n’est certainement pas la seule motivation, mais c’est régulièrement la première source de préoccupation. Parfois, les enfants ne semblent absolument pas gênés par cette énurésie. Ce sont les séances qui porteront le moins leur fruit. Les enfants avec un vrai désir de changement, je ne les vois souvent qu’une seule fois. Un seul déclic suffisait.
Les types d’énurésie?
Il y a deux types d’énurésie : primaire ou secondaire. Dans le premier cas, elle touche des enfants qui ont toujours fait pipi au lit. Elle se produit quasiment toutes les nuits. On la rencontre chez 15% des enfants de 5 ans, puis chez 6 à 8% des enfants de 8 ans. Puis on distingue encore 1 à 2% de cas chez les adolescents. Ce sont plus souvent les garçons qui sont touchés.
On parle d’énurésie secondaire chez les enfants qui ont été « propre » au moins 6 mois avant de recommencer à mouiller leur lit. Chez certains enfants, elle fait son « come back » toutes les nuits ou pour d’autres, ce sera plus aléatoire.
En CM2, près de 2 enfants par classe feraient encore pipi au lit.
Les causes de l’énurésie primaire ?
La plupart du temps, cette forme d’énurésie est liée à un sommeil très profond. L’envie d’uriner ne le réveille pas, le fait d’avoir son lit mouillé non plus. Mais ce ne serait qu’un facteur aggravant. En effet, beaucoup d’enfant ont un sommeil très profond et se réveille le matin avec un lit sec. Je me souviens, quand ma fille avait 6 ans, l’immeuble en face du notre a intégralement brûlé en une nuit. 18 camions de pompiers à la sirène hurlante ont débarqué dans notre rue. Je ne sais pas si vous arrivez à l’imaginer mais cela fait du bruit ! Ma fille a passé une excellente nuit. Elle s’est juste étonnée de l’odeur de brûlé au petit matin. Même si elle a eu dans le passé du mal à s’endormir, elle a toujours eu un sommeil très profond et pour autant, les couches sont définitivement sorties de sa vie à l’âge de 3 ans et demi. (cf Améliorer le sommeil de votre enfant)
Les chercheurs pensent que des facteurs héréditaires sont en cause. En effet, dans 60% des cas, il y a un des deux parents (plus souvent le papa) qui a fait pipi au lit tard. Ce serait l’immaturité de la vessie qui en serait responsable. D’après les psychiatres, ce trouble aurait peu de rapport avec la psyché. Je dénombre pourtant un certains nombre de petits patients qui ont arrêté net de faire pipi au lit après 1 seule séance d’hypnose. Evidemment ce n’est pas du 100%.
Les causes de l’énurésie secondaire ?
Parfois elle fait suite à une infection urinaire. Mais la plupart du temps, elle est d’origine psychologique. En tant que parents, rassurez-vous, il peut s’agir de quelque chose de très léger. Une simple dispute entre copains ou une mauvaise note à l’école. Mais parfois, cela fait suite à quelque chose de plus important comme la séparation de ses parents ou l’arrivée d’un petit frère ou d’une petite sœur.
Quelle attitude avoir en tant que parents ?
- Dédramatisez. L’énurésie est bien plus courante que l’on croit. Cela se débloquera un jour ou l’autre. Il n’y a aucune culpabilité à ressentir de votre côté ni de celui de votre enfant. L’énurésie ne résulte pas d’une mauvaise éducation de la propreté. Il n’en résulte pas d’un choix de votre enfant non plus.
- Redonnez confiance à votre enfant. Avec l’énurésie arrive parfois une mésestime de l’enfant. Il ne mérite pas d’être puni (voir humilié comme j’ai pu le constater en séance, si si je vous assure) car il ne contrôle pas encore sa vessie. Valorisez-le sur ce qu’il sait faire et donnez lui une image positive de lui-même. Il se sentira beaucoup plus apte à dépasser cette « problématique ».
- Banalisez la situation. Il ne s’agit pas d’un problème, il s’agit d’un fait. C’est un peu comme si votre enfant devait porter des lunettes. Voilà, c’est comme ça. Sa vue est mauvaise, elle se corrigera peut-être. Il ne s’agit pas d’être indifférent mais de ne surtout pas le traiter comme un problème. Il se sentira plus à l’aise avec vous. Plus on pointe du doigt sur une problématique, plus elle a tendance à grandir.
- Responsabilisez-le. Donnez lui de l’autonomie en lui apprenant à changer ses draps, à mettre ses vêtements sales dans le bac à linge. Il faut éviter à tout prix que cela ressemble à une punition mais plutôt à un acte de grand.
- Ne le réveillez pas la nuit pour l’amener aux toilettes. Il n’y a aura aucun apprentissage de fait en gérant à sa place la fonction réveil. Puis il y a des chances que vous malmeniez son sommeil ainsi que le vôtre.
Quelle technique thérapeutique utiliser ?
Le conscient et l’inconscient cohabite sous le même toit. Comme un couple, ils vont parfois avoir tantôt une vraie harmonie, tantôt une vraie cacophonie… La raison ? Ils n’ont pas du tout le même langage. Là où le conscient va être dans un esprit d’analyse, rationnel et méthodique, l’inconscient lui comprend les symboles et les métaphores. Il va être créatif et intuitif.
Les mécanismes inconscients contrôlent la plupart de nos comportements, nos choix, nos émotions comme le montrent de nombreuses expériences de psychologie. Fait surprenant, nous prenons souvent des décisions sans y a voir réfléchi consciemment. Notre inconscient est le maître à bord.
La manière la plus juste de dérouter un avion est probablement de s’adresser directement au capitaine. C’est à peu près la même chose quand il s’agit d’un comportement limitant de votre enfant, adressez-vous directement à celui qui dirige, son inconscient. Les métaphores s’adressent à l’Inconscient en contournant les mécanismes de défense qui seraient activés avec un message plus direct. En confrontant directement l’enfant à son problème, un nouveau blocage pourrait être engendré. Les métaphores ou les contes thérapeutiques sont en fait un procédé de détournement d’attention qui se doit d’être discret pour éviter d’éveiller le radar du conscient.
Quelle métaphore voit votre enfant dans sa problématique ? Lors de la plupart des séances sur l’énurésie, nous parlons plomberie. Un robinet serait resté ouvert ou bien il y aurait une fuite dans la tuyauterie. Parfois il y a une écluse, une porte. Il y a quasiment toujours quelque chose qui ne s’est pas fermé correctement.
Voici une petite histoire que vous pouvez lire à votre enfant avant de s’endormir. Modifiez-la afin d’obtenir une histoire qui lui parlera.
« Dans un village lointain vivait une petite fille. Il était facile de la trouver car elle était toujours au bord de la rivière, à jeter des cailloux et faire des ricochets. D’ailleurs tout le monde l’avait surnommé « Onde » à cause de tous ces ronds qu’elle faisait dans l’eau. En touchant l’eau, certains cailloux l’éclaboussaient un peu trop et elle n’aimait pas trop ça. Quand elle rentrait chez elle le soir, elle était toujours trempée de la tête aux pieds.
Un jour, un orage éclata, la pluie tomba, tomba et tomba encore des jours durant. Le cours d’eau ne faisait que grandir. D’abord, il déborda un peu, emportant les petits cailloux du bord. Puis, il ne fit que s’élargir pour atteindre les premières maisons du village. La rivière était devenue si forte que les pierres des murs des maisons s’effondraient dans l’eau.
Onde observait cela de loin. La rivière se rapprochait toujours un peu plus de sa maison, mais les murs restèrent bien debout et solides.
Quand le déluge s’arrêta enfin, le cours d’eau s’amenuisa et avait changé sa route. Elle découvrit son nouveau chemin. Le déluge avait creusé la terre formant un sillon très profond.
Dorénavant quand elle était au bord de la rivière pour jeter ses cailloux, Onde était à plusieurs mètres au-dessus de l’eau, très haut. Alors elle voyait la rivière toute petite, comme si elle avait beaucoup grandi. Elle continua à jeter des cailloux et à faire de jolis ronds dans l’eau mais dorénavant, les éclaboussures ne l’atteignaient plus. Elle rentrait toujours les vêtements bien secs chez elle. »
Quelque soit votre choix de métaphore ou de conte pour votre enfant face à l’énurésie, il n’y a qu’un impératif, évoquer la possibilité de changement. Soyez créatif. Votre enfant l’est en tout cas, il saura vous raconter sa propre histoire. Celle qu’il se raconte à propos de sa vessie et de ses pipis. A vous de l’aider pour réinventer son histoire afin de créer dans son imaginaire quelque chose de plus favorable afin que le matin, il se réveille bien au sec.
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Il est super ton billet ! Nous n’avons pas vraiment eu le problème avec nos loulous même si ma fille a été prête psychologiquement avant que son corps ne le soit ! Il a fallut un an pour que les pipis au lit s’espacent ! Et elle a un sommeil hyper profond, un ouragan (ou des camions de pompiers en masse) ne la réveillerait pas !
Cela a été beaucoup plus simple avec mon fils ! Ce n’est clairement pas une science exacte. mais ton article devrait rassurer et guider plus d’un parent !
Bonne journée
Virginie
Oui, c’est l’idée. Je reçois beaucoup de parents paniqués. Ils culpabilisent énormément.
Je fais partie de ces personnes qui ont fait jusqu’à l’âge de 8 ans… On a essayé plein de méthode et clairement, je ne me réveillais pas malgré tous ce qu’on a utilisé. Ca s’est arrêté du jour au lendemain…
J’espère qu’on aura pas le même problème avec nos enfants car c’est vrai qu’à partir d’un moment, ça devient gênant quand notre enfant ne peut pas aller avec les copains à cause de ça…
Oui l’aspect social est très important. Mais il est important de ne pas le voir comme un problème dans notre discours de parent, cela leur permet de rester cool! Et toi, quel regard tes parents portaient sur cette énurésie?
Je n’ai pas l’impression qu’ils aient dramatisé les choses mais clairement, par moment, ils en avaient ras le bol et me le faisaient bien sentir… Je pense que ça ne doit pas être facile à gérer pour les parents. Moi en tant qu’enfant, je le vivais bien à part sur les derniers mois où je voulais partir en colo, aller dormir chez les copines, etc.
Merci pour ce billet ! Je commence à me questionner car ma fille a 3 ans et demi et rentre à l’école à la rentrée. La propreté diurne a été acquise il y a peu (je l’ai un peu brusquée, elle voulait garder la couche comme sa petite soeur, et après 1 an à tourner autour du pot, j’ai décidé de la lui enlever). Il y a eu 2/3 accidents en 3 mois, quand elle est trop occupée à jouer par exemple, mais la nuit et la sieste sont toujours compliquées. Elle a eu plusieurs pyélonéphrites étant bébé, plusieurs hospitalisations et deux opérations, et souvent je me dis que ce sont peut être des séquelles de ces moments douloureux… Et je culpabilise d’avoir envie d’aller plus vite qu’elle !
Enfin bref, on ne dramatise pas, mais c’est vrai que c’est tout de même une sacrée pression sociale… Car la sieste à l’école risque d’être problématique…
A la rentrée en petite section, ma fille n’était pas encore propre la nuit (c’est venu 15 jours plus tard). Au lieu de m’inquiéter, je me suis dit “sois cool, la maîtresse en a vu d’autre!”.
Les atsems amènent tous les enfants faire pipi juste avant la sieste, il y a alors peu de chance de se retrouver avec un lit mouillé au réveil. Il y a eu peut-être 3 ou 4 “accidents” étalés sur l’année pour l’ensemble de l’année. Aucun pour ma fille.
Merci pour cette réponse, et oui n’oublions pas qu’il lui reste deux mois ! A cet âge, c’est énorme !
Hyper intéressant cet article, j’aurais aimé que mes parents l’aient eu sous les yeux il y a une dizaine d’années… Je fais partie de ces enfants qui ont fait pipi au lit très tard et très longtemps. J’ai commencé vers 9 ans et j’ai arrêté juste avant mes 14 ans.
Ça a commencé au moment où j’ai fait des tests de QI et qu’on a révélé que j’étais une enfant précoce, au moment où mes parents m’ont changée d’école pour me mettre dans le privé et plus généralement, au début d’un mal être interminable qui m’a accompagné pendant toute ma pré adolescence… C’est vraiment survenu du jour au lendemain, et ça concernait chacune de mes nuits. Mes parents ont très mal réagi selon moi : au début ils ne s’en sont pas souciés mais plus les mois passaient plus ma pédiatre s’est inquiétée et a conseillé à mes parents toutes sortes de solutions non remboursées par la sécu, alors que c’était une période financièrement très dure pour eux… Je pense notamment au pipistop, cet affreux appareil qui produit un bruit strident au milieu de la nuit dès qu’on commence à mouiller son lit. Il me semble que cela coutait une fortune et ça n’a jamais fonctionné pour moi alors mes parents se sont mis à me culpabiliser (“tu as vu ce que ça nous coute ton histoire là ??”). Ensuite ils ont essayé de m’avoir à la récompense en me disant “si tu arrêtes de faire pipi au lit je t’achète une gameboy/un portable/le dernier truc à la mode”, et évidemment ça n’a jamais fonctionné non plus. Vers 11 ans ils m’ont emmené voir une psy qui n’a rien trouvé de plus intelligent à me dire que “vous verrez, ça lui passera d’un coup quand elle aura ses règles”. Un an après j’étais réglée mais je continuais à faire pipi au lit malgré tout chaque nuit et mes parents me culpabilisaient toujours plus (mes 4 petits frères et soeurs étaient devenus propres et moi j’avais toujours besoin de couches à 12 ans).
Malgré tout j’ai eu une vie “normale” à ce moment là. J’allais en colo, dormir chez des cousines… J’avais juste une couche discrètement cachée dans ma valise.
Finalement, c’est assez fou mais le problème s’est arrêté du jour au lendemain le jour où nous avons déménagé à l’autre bout de la France. J’ai décidé qu’ici, personne ne me connaissait, que je pouvais être qui je voulais (j’étais très mal dans ma peau et considéré comme une “paumée” jusqu’alors, j’avais très peu d’amis.), recommencer ma vie et ne plus subir cette étiquette de fille larguée et sans amis qui me collait à la peau. Dès ce moment là il n’y a plus eu une seule nuit mouillée !
J’aurais tellement aimé qu’on me dise “pas grave, tu n’y peux rien, je sais que ce n’est pas de ta faute et que tu fais de ton mieux”. A la place je me revois dire à ma mère ce que j’avais lu dans des livres “mais tu sais maman, il y écrit que l’enfant énurétique n’est pas responsable et qu’il n’a aucun contrôle là dessus” et ma mère me répondre “dans la mesure où c’est ton corps qui fait pipi la nuit c’est ta faute, point barre”.
Bref, je crois que je vais arrêter là mon commentaire beaucoup trop long mais ça fait tellement du bien de pouvoir en parler, ce sujet est si peu abordé.
Continue de diffuser ce message de bienveillance surtout 🙂
Merci pour ton témoignage Marion. On sent que l’émotion n’est pas loin. Il y a toute éducation à faire sur beaucoup de sujet. L’énurésie est sensible car elle touche l’intimité.
J’ai entendu parler du fameux stop-pipi. Je n’en vois pas l’intérêt, je me demande quelles sont leurs statistiques de réussite.
Il y a des chances que si tes parents avaient mis de la légèreté dans ces pipis au lit, ils t’auraient laissé tranquille bien plus tôt!
Bonjour! Ma petite a été continente vers 20 mois (le pot et le réducteur de toilettes étaient dans son champs de vision depuis quelques semaines, elle a demandé à essayer, ça a été quasi instantané), mais elle n’était pas du tout prête pour la nuit, la couche était toujours archi pleine le matin! Les premières nuits où elle a été sèche, après ses 3 ans, ma fille a voulu très rapidement enlever les couches, et après pas mal de ratés on était partis pour la continence jour et nuit!
Mais il y a quelques semaines (elle vient d’avoir 4 ans) elle s’est remise à faire pipi quasi systématiquement la nuit, et elle était très en colère le matin contre elle même la plupart du temps, alors qu’on ne lui a rien dit, ni punie, ni jugée. En même temps elle a enchaîné des crises de colère genre crise d’opposition qui avaient disparu depuis un moment. On a essayé une histoire avec un petit robinet à fermer le soir, rien à faire. 2 nuits sur 3 les draps étaient mouillés au réveil (elle a le sommeil trèèèès lourd, du genre à tomber du lit sans se réveiller)
Finalement on a mis une feuille sur son placard pour mettre des points verts quand elle ne faisait pas pipi, et, hasard ou pas, ça fait plusieurs semaines que tout est revenu à la normale!
Les points verts, les nuages/petits soleil fonctionnent très bien pour certains enfants. Je fais régulièrement un bulletin météo avec des petits patients.
Ton article est vraiment très intéressant! J’aurai désormais quelques pistes à transmettre aux parents d’élèves paniqués qui viennent me voir avant un départ en classe verte ou classe de neige pour me confier l’énurésie de leur enfant. J’ai beau les rassurer en leur promettant une grande discrétion pour leur petit, ils sont toujours extrêmement gênés…
Alors vraiment merci pour le partage!
Belle journée!
Julie B.
Votre article m’amène à livrer ce témoignage parmi d’autres. Je suis né en Europe de l’Est au milieu des années 70 et j’ai été énurétique.pendant toute mon enfance et une partie de l’adolescence. Ma soeur, 2 ans plus jeune, aussi d’ailleurs. C’est à notre arrivée en France (j’avais 5 ans) que j’ai recommencé à me mouiller la nuit. Pourquoi ? La question est restée sans réponse claire. Quelque temps après, mes parents se sont séparés et nous sommes restés seuls avec ma mère. Contrairement à celle de Marion, la nôtre s’est montrée très tolérante face à la situation, comme si elle avait admis que les circonstances avaient favorisé cette énurésie persistante contre laquelle nous ne pouvions rien, qu’attendre qu’elle cesse. Les couches et les culottes imperméables (j’en ai porté jusqu’à 16 ans) ont alors permis de minimiser le problème, presque de l’oublier dans la journée. J’ai ainsi échappé au sentiment de honte à la maison mais je me souviens que la moindre évocation de pipi au lit, couches, draps mouillés, et même une publicité de changes à la télé, me jetait souvent dans une confusion extrême. J’avais alors une douzaine d’années.
Finalement, je pense qu’il eût été préférable de saisir le problème à bras le corps plutôt que de nous laisser, ma soeur et moi, dans une attitude infantile dont la seule justification était de nous permettre de dormir (plus ou moins) au sec. Cela a cessé au bout du compte, presque en même temps pour tous les deux (je pense qu’il ne fallait pas exclure une sorte de mimétisme chez ma soeur, encouragé par la trop grande compréhension de notre mère). Merci de m’avoir lu et félicitations pour votre blog.
Bonjour Ivan. Merci pour ton commentaire. Effectivement, l’inaction jusqu’à 16 ans semble inadaptée. Je pense qu’avec ce déracinement suivi de près par une séparation aurait nécessité un cadre thérapeutique. Mais il s’agit d’une autre époque, les mœurs étaient différentes.
Bonjour.je trouve votre article Très intéressant. Notre fille 7 ans (Le 28octobre) propre depuis ses 3 ans à commencé par des épisodes de somnanbulisme puis pipi au lit la nuit en juin.depuis problème tjs là. Après les couches, l arrêt, le médicament, l appareil stop pipi : le plus efficace. Ça s en va puis revient.je n en peux plus.je suis épuisée tellement fatiguée.je vais essayer votre histoire.connaissez vous un ou une collègue ds le 64?? Bayonne biarritz anglet? Merci bcp